Lundi 11 octobre 1 11 /10 /Oct 22:46

Je n'ai pas pu me retenir (et puis j'aime bien la miss Huppert), je suis allée voir Ni queue ni tête. 

 

Bon. 

 

La séquence sympa c'est le face à face avec le psy blasé qui n'a même plus envie de se sucrer sur le dos de ses clients.. pardon mais on dit "malade" ou "client" chez un psy ? Gaffe aux mots ! 

Eblouissante Isabelle, pute blasée (itou) mais toujours vive, qui le remballe en grande largeur. Comme si elle la lui mettait bien profond. Je m'identifiais sans doute, j'ai pris mon pied. 

 

L'idée était pertinente. Psy vs pute. Déjà le bouquin certes mal écrit mais si authentique qu'on l'aime bien "La mauvaise vie" rappellait la similitude entre les deux corpos : on va voir les psys et les putes pour compenser ce que l'on ne trouve pas ou plus à la maison; de l'écoute chez les premiers, de l'amour chez les secondes.

 

Ici le film, consensuel car époque oblige, tente un jeu de miroir compatissant où les coeurs désincarnés des uns et des autres se ranimeraient grâce à la confrontation. 

 

Un bing bang d'âmes pour reprendre corps. Et âme, donc. 

L.-bracelet.jpg 

Contemplative de prime abord, je me serais presque laissée bercer. 

 

Ben finalement je trouve que le film se suce et se mord la tête avec des images lourdes de sophistication pour décrire les rendez vous de la pute, en passant par les deux kilos de foie sanguinolent dans une écuelle pour jouer à la soumise, sans oublier babygirl qui caresse nounours, pour finalement exprimer..  rien de rien de rien.

Une théâtralisation sans limites et tout creux dedans.

Merci les scénaristes, c'est votre job après tout (pas l'amour ni le cul, enfin rarement). 

 

Tandis qu'il se prend la queue dans le tapis en nous décrivant ce pauvre type-psy énervé, qui meurt d'envie de se taper une femme hors champ conjugal pour voir du pays, qui bande à vue sur Isabelle (et on le comprend), il la paie 10 séances d'avance mais jamais il ne lui touche le bras, ne lui effleure la cuisse, n'approche ses lèvres.

 

Savez quoi..  c'est ALL bidon !

 

J'en garde : 1- la conviction que l'énergie est chez les putes, pas chez les psys. Mais je le savais d'avant; 2- deux ou trois scénettes décapantes; 3- des clichés bandants d'Isabelle diaphane, rousse et hyper huppert happante dans sa cinquantaine; et 4- re- re- re- le sujet "putes" frôlé mais pas touché.

 

En fait j'aime autant la chanson de Souchon "Sans queue ni tête", ça sonne plus vrai. 

 

A pluche mes petits loups. 

Par Lady Lorin
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Qui c'est Lady Lorin ?

Lady Lorin, c'est un kaleidoscope de bouts de moi.
C'est un peu mon oeuvre, aussi.
Spermatozoidée par mes amours et ovulée de mes aventures.

Je la dorlotte, je la lisse. Je la malaxe ou je l'écrase puis je l'étire pour lui donner d'autres formes.
Je la grandis.

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