Le type d'en face

Il y a un type qui vient d'emménager en face de chez moi. C'est récent. Il est un peu étrange, pas vraiment là. C'est drôle. Je ne sais pas.


Ce matin, je me suis levée dans une brume citadine.
Coltar d'hier, trop de clopes ou trop de basses dans les oreilles. Je me suis posée devant ma fenêtre et j'ai glissé du coin de l'œil vers la sienne. Il était à poil; comme souvent. Mais il m'a semblé qu'il se matait explicitement face à un miroir dans sa salle de bain. Mon regard s'est coincé sur sa peau. Il était de profil, beau bâti. Sa fenêtre me gênait, je n'arrivais pas à voir son cul.
Frustrant. Il était là, à se trafiquer devant sa glace, les épaules et la nuque dressées et ses bras qui manœuvraient… puis j'ai fini par comprendre qu'il était en train de se toucher, il se matait tranquille en se branlant... Il tenait un objet dans sa main. J'ai vu un flash. Ouahh, il se prenait en photo pendant qu'il se branlait. Je n'arrivais plus à décrocher. Ce mec à quelques mètres de moi, de l'intime volé à son insu… pour de l'inattendu, j'en avais pour mon argent !

Je suis allée chercher mon appareil. Irrésistible. Je me suis calée, les yeux pleins à ras bord de la pâleur de sa peau…j'ai cadré…
Au moment où j'ai appuyé, cet enfoiré s'est retourné et m'a prise en flagrant délit de voyeurisme photographique. J'étais paralysée. Je n'osais même pas regarder le cliché. J'ai baissé les yeux, j'ai senti du rouge monter par vagues dans mes pommettes. J'ai fixé mes pieds, le vernis rouge, bien rouge.

Je n'ai pas résisté, j'ai relevé doucement la tête pour regarder de nouveau… il était bien en face, il me tançait, si improbable et si proche.


 

 

 

J'ai remonté l'appareil, doucement, très doucement. Il ne me lâchait pas des yeux. Il a glissé un objet vers sa bouche. Ca ressemblait à un flacon. Il s'est caressé la bouche avec. Je me sentais honteuse, en même temps, prise au piège. Comme si je ne pouvais plus m'échapper. Happée. J'ai cadré de nouveau et fait un zoom sur son visage... ce n'était pas un flacon… c'était une sorte de gode transparent, assez long avec un bout rond.
J'ai senti que je mouillais. Parce que piégée par la transparence : de ce type inconnu que je croiserai en bas plus tard et qui me fera baisser les yeux, de la transparence de son gode et celle de son regard.
J'ai touché mon string et j'ai compris que je mouillais même pas mal.
J'ai appuyé sur l'appareil. Le claquement du cliché a résonné dans mon oreille, j'ai senti ma chatte vibrer.
Il s'est retourné lentement et s'est éloigné de quelques mètres.


 

Mince, quel cul.
Il s'est cambré pour me laisser boire l'image jusqu'à saturation, et me faire entendre à quel point la petite voyeuse… en redemandait. Cambré. Le cul bien dehors, bien offert. J'ai pensé à une soumise. J'ai pensé lui mettre un porte-jarretelles et des bas, des coutures. Le déguiser en salope et me le faire. J'étais rouge pivoine sur les joues; et bien trempée sur mes lèvres de baiseuse. Ma main droite s'est activée dans mon string, un doigt a glissé dans ma chatte. Mon bassin voulait se tordre, ma chatte s'ouvrir, mes doigts me remplir plus, bien plus. Je pianotais sur mes chairs… il a ramené le gode vers ses fesses... Il comprenait tout. Il a glissé le jouet contre l'une, l'autre, puis de haut en bas. Il a écarté les cuisses et s'est tranquillement caressé sur ses couilles et l'a remonté entre ses fesses.

Sa fente… la mienne... Ca me brûlait entre les cuisses, ça me brûlait dedans, ça me brûlait autour... j'ai appuyé sur l'appareil photo...
Résonnance.
Il s'est retourné encore. Son autre main a pris l'assaut de sa queue. Finie la délicatesse, terminée la sensualité : l'heure est devenue impatiente, exigeante, ultime. Il s'est branlé avec vigueur pendant que mes doigts me fouillaient avec plus de hâte. Mon clitoris faisait monter la brûlure, ma chatte en bavait d'envie et mon cul se serait offert, là, pour n'importe quoi, pour n'importe qui, pourvu qu'on le remplisse bien profond. J'ai senti le bas de mon ventre se contracter, l'énergie en spirale et mes cuisses se tendre à bloc... je l'ai vu accélérer... mon bras perdait la vie, j'ai rassemblé tout ce que j'ai pu trouver de force et ... j'ai appuyé sur l'appareil... j'ai explosé... la vague m'a rejetée en arrière sur mon canapé... j'ai crié et perdu la vie… quelques secondes.
J'en ai pleuré; ma chatte, mon cul, mes cuisses tremblaient. Et mon corps qui avalait tout le plaisir me disait : "endors-toi… je suis là, je suis pleine, je suis ivre, je suis vivante… je suis là"

Qui c'est Lady Lorin ?

Lady Lorin, c'est un kaleidoscope de bouts de moi.
C'est un peu mon oeuvre, aussi.
Spermatozoidée par mes amours et ovulée de mes aventures.

Je la dorlotte, je la lisse. Je la malaxe ou je l'écrase puis je l'étire pour lui donner d'autres formes.
Je la grandis.

Contact

lorinaparis@yahoo.fr

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