Dialogue

LUI : Vas-y, fais-moi voyager, l'originalité de notre douxège prend forme...



ELLE : Puisque nous sommes en route, me voici ambigûe et Chevalière d'Eon.. n'a-t-on jamais vraiment su s'il s'agissait d'un homme séducteur ou d'une femme d'armes..?
En réalité, je ne suis qu'une fausse chevalière. Vous m'avez démasquée. Me voilà re-devenue femme, point d'armes, juste émotions, plaisir, volubilité, images.
Et vous m'avez laissée, seule, sous la tornade, sans votre aile pour m'abriter.



LUI : Je suis là, je te l'ai déjà dit. J'ai beaucoup aimé ton dernier cliché. Le voyeur que je suis s'est mis derrière l'appareil. Maintenant je suis en face à toi, je te fixe, tu me sens tout près, tu veux me plaire, me séduire, tu sais ce que j'attends, tu veux me l'offrir, ton amour propre le demande, tu me veux pour toi toute seule, être mon unique, ma lueur, ma direction.

ELLE : Caressez-moi, j'en rêve. Caressez-moi, étreignez-moi, avec force, avec rudesse, avouez-vous vaincu, résignez-vous, j'ai envie de vous abaisser à votre bestialité. Fantasme : vous êtes calme, logique, patient.

LUI : Tes mots commencent à brûler mon ventre. C'est bon, c'est chaud, comme un soleil doré d'été sur une peau affamée. Tu te révèles être une femme surprenante, bien plus que je ne l'aurais espéré. Dorénavant je suis ton Maître.



ELLE : La nuit, je traverse des images de viols, de cordes, d'épaisse brutalité ou de tendresse infinie. Vous me manquez, Maître. Terriblement.



LUI : Je ne tiens pas à ce que tu tombes amoureuse de moi, c'est un bien trop grand boulet à porter pour moi et bien trop facile pour toi. Je veux plutôt que tu respectes ton Maître, que tu lui fasses confiance, que tu te fasses confiance avec lui, que cela te rende forte plutôt que faible.



ELLE : Je sais, et profondément, que je rêve depuis toujours d'un Maître. Sachez que je suis une débutante. Que j'ai plus de chemin à parcourir que vous ne l'imaginez.



LUI : Ce féroce manque de confiance en toi me rend perplexe. On dirait que tu as peur, de plus en plus peur. Peur de me perdre, de te perdre, de me faire plaisir, de te faire plaisir, peur de te laisser aller, etc... Une trop grosse peur devient vite paralysante, pas très constructive ni évolutive.

 

 

ELLE : J'avançais les yeux bandés dans votre labyrinthe. Je tenais une corde qui me blessait les mains, mais l'appel du Minotaure m'hypnotisait. J'avançais. Et la roue tournait.



LUI :Trop de peurs. Voici tes punitions : 1- je veux 3 photos de toi, nue avec des escarpins. Une de face, l'autre de derrière et la dernière à quatre pattes de face. Je veux te voir entière sur les trois photos. 2- parle-moi de ta première sodomie. En détail, comme d'habitude, tu excèles dans ce domaine et j'aime. 3 - vas louer le film "La Secrétaire" avec James Spader. Regarde-le puis décris-moi en trois lignes si tu t'es identiée avec l'actrice principale et comment tu as ressenti cette identification.



ELLE : Lorsque j'ai pris ces trois photos, je ne pensais pas assez à ma langue, ni à être léchée en même temps. Cela m'aurait aidé. Et fait cambrer les reins.



LUI : Tu ne sais pas à quel point cela me fait plaisir, à chaque fois, de recevoir un mail de toi où tu ne craques pas, tu ne t'effondres pas, tu ne te casses pas. J'ai tellement l'habitude de grosses gueules à la recherche d'amourette plutôt que d'Amour, qui promettent monts et merveilles et après seulement quelques petits tests se barrent vite, très vite dès qu'elles s'aperçoivent que mes envies de beauté et de créations atypique sont réelles car l'offre du système, de la société et des moeurs actuelles ne me conviennent vraiment pas.Toi tu es là, toujours, tu tiens le choc et c'est bon.



ELLE : Avec le foulard noué sur mon cou, sur la première photo, je me suis surprise à tirer plus fort que je ne m'y attendais. Sur la seconde, j'ai tiré encore plus fort.



LUI : Tes photos sont jolies, tu es très désirable et ta docilité commence à se faire réellement sentir, physiquement comme cérébralement, c'est très bien.



ELLE : Aucun homme n'a accepté jusque là ce que je suis, d'enlacer ma soumission avec autant de force. Je cherche une voie de compréhension - mais mon référentiel est traditionnel - et je ne trouverai pas seule. Mon regard est brouillé, mais ma matière est pleine. C'est l'essentiel.



LUI : Je suis derrière toi et je resserre notre collier sur ton cou que je contrôle, que j'emprisonne, que j'étouffe juste ce qu'il faut pour que tu puisses avoir ce véritable luxe de te laisser aller, et d'abandonner ta féminitude complète à notre Voyage, à ton Maître, à ta nouvelle vie qui j'espère te rendra plus forte, plus consciente, plus épanouie. En échange de cette soumission assumée et désirée, tu donnes à ton Maître de l'air, de cet air nouveau, frais, et si essentiel à mon bien être et équilibre. Ta soumission m'offre ce présent.

ELLE : J'ai imaginé votre souffle sur moi, j'ai rapproché le téléphone de ma chatte. Vous étiez là, depuis cette boite, et mon intimité était offerte. Puis je me suis resserrée, et je vous ai dit "Merci de votre punition Maître". J'ai raccroché, et j'ai soufflé. En m'interrogeant de nouveau sur ma raison. Mais j'étais soulagée, épuisée, et soulagée. C'était excitant mais très angoissant. Et pas facile.



LUI : Tu vas refaire tes deux punitions pour demain soir : la première série de quatre photos en position de chatte en chaleur, à genoux, les seins touchant terre, et la croupe la plus cambrée possible. Puis tu mettras tes mains derrière ton dos comme si elles étaient liées et tu tourneras ton visage bandé dans ma direction.



ELLE : Ne me malmenez pas de trop, je suis perméable et friable. Ne me faites pas craindre mon incapacité à vous satisfaire, je la crains déjà démesurément.



LUI : Tu aimes ce qui ne se termine pas, moi j'aime ce qui continue, toujours, plus haut, plus loin, plus intense. La médiocrité quotidienne me fait tellement peur que j'en fais sûrement parfois un peu trop pour me détacher d'elle..



ELLE : Samsara n'est pas le parfum de Guerlain mais j'ai lu ce sens bouddhiste donné à Samsara : la roue qui tourne, le recommencement, la renaissance. Disparaître et renaître, faire tourner cette roue lorsqu'elle s'est aglutinée de boue, pour relancer le flot des eaux.



LUI : Romantisme rime si souvent avec inconscience. Sortons du moule, inventons un nouveau genre, un romantisme non raisonné mais nourri de raison. Est-ce possible? N'est-ce pas utopique? Essayons! Qu'avons-nous à perdre ? Il n'y a pas d'impasse, il n'y a qu'une porte fermée. Tant qu'on aura de l'imagination, du désir, de la volonté, de la persévérance, nous trouverons la clef.



ELLE : L'amour est une religion chez moi, mais j'en suis agnostique.


LUI : Tu as le potentiel, je sens, de totalement m'écraser un jour de ton poids. Ton poids de femme libre, entièrement libre. Je ne suis pas bien sûr que tu en sois consciente. Tu as ce genre de tripes qui pourraient me remettre en question comme peu de gens sont arrivés à le faire, voire personne. Ca me fait même un peu peur, mais pas une peur paralysante, emprisonnante, non, une peur excitante, libératrice, messagère de nouvelles terres... hum, delicious.



ELLE : Je ne vous lâcherai pas, je ne me casserai pas, vraiment je ne crois pas. La roue ne s'est jamais mise à tourner à l'envers.

Qui c'est Lady Lorin ?

Lady Lorin, c'est un kaleidoscope de bouts de moi.
C'est un peu mon oeuvre, aussi.
Spermatozoidée par mes amours et ovulée de mes aventures.

Je la dorlotte, je la lisse. Je la malaxe ou je l'écrase puis je l'étire pour lui donner d'autres formes.
Je la grandis.

Contact

lorinaparis@yahoo.fr

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